A la messe du dimanche matin il se passe de temps à autre des petits miracles : sous les voûtes d'une cathédrale prestigieuse ou d'une humble église de campagne la grâce peut soudainement descendre, faire frémir les statues, briser la pierre des coeurs.
Face aux fidèles un visage apparaît, au regard plein de pureté. Celui d'un enfant ou d'une jeune fille. Silhouette diaphane sous la lumière des vitraux... Alors les lèvres se tendent, une voix fluette s'élève, fervente. Et sème au vent de l'esprit une prière qui emplit tout l'espace, fait oublier et le passé et les jours à venir. Et une minute durant abolit même l'épouvante de la mort, fait désirer les sommets de l'autre monde.
Là, le Ciel brouille ma vue, éclaircit mon esprit.
Ce chant en solo m'émerveille, me trouble, me bouleverse, entraîne mon âme dans les hauteurs rares de ses savants aigus. Le visage de l'interprète au timbre cristallin devient radieux sous l'effet de la pieuse harmonie. Une parcelle d'éternité passe à travers la gorge frêle.
C'est le chant de l'ange.
L'univers izarrien
vendredi 30 janvier 2009
88 - Miracle dominical
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