Vidéo : "L'heure H qui tranche !"
Elle part à minuit pile. Ponctuelle. A une heure du matin on l’oublie presque. Deux heures après son départ, il y a comme un flottement et on ne sait plus trop où elle se trouve. A trois heures elle passe parfaitement inaperçue : tout le monde dort. Ou somnole. Quatre heures du matin, c’est une heure creuse. Elle tourne pourtant, imperturbable. A cinq heures lorsque Paris s’éveille, on fait un peu plus attention à elle. A cette heure là, elle passe vraiment à la postérité. Et c’est peut-être sa plus belle heure de gloire dans notre pays. On connaît tous la musique. A six heures, elle arrive à point nommé, régulière comme un métronome. A sept heures, elle met la France debout.
Huit heures, on commence à la connaître : elle est toujours là où on l’attend. Sans surprise. Neuf heures, courrier. On l’aime ou on la déteste. Dix heures, elle est bien là et on n’est pas pressé. Mais à onze heures, pas le temps. Quant à midi, c’est pas encore l’heure. Elle repassera.
A treize heures elle est très sollicitée. A quatorze heures, c’est fatidique. Quinze heures, elle s’étire. Seize heures, elle n’en finit pas d’être là et c’est souvent consternant. On attend avec impatience qu’elle vienne nous libérer vers les dix-sept heures. A dix-huit heures, elle est exquise. A dix-neuf heures, elle file. Vingt heures, c’est son heure. Vingt et une heures, elle est en vitesse de croisière. A vingt-deux heures, en général on s’en souvient bien, on la retient. En revanche à vingt trois heures, on ne s’en souvient plus très bien. C’est plus vague. Enfin jusqu’à minuit moins une il s’en faut de peu et on patiente. Parfois pour y prendre quelque grave et solennelle décision. Alors à minuit moins une, elle devient vraiment mémorable.
Mais à n’importe quelle heure il se passe parfois un événement assez notable pour être signalé : elle s’arrête.
Ainsi en va-t-il des 24 heures de la course de la petite aiguille d’une horloge autour du cadran.
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